• Compte-rendu de la réunion de négociation relative à l’évolution du péage à l’horizon 2013

    Quelques mots d’introduction du Directeur Général : lors de la dernière réunion (du 6 novembre), la Direction a présenté ses objectifs en toute transparence. La Direction vise avant tout une augmentation du télépéage (une transaction sur deux en 2011). L’entreprise a la possibilité de gérer la décrue du personnel péage sans licenciement, ni mutation forcée. Le DG parle de nous donner de la visibilité sur l’évolution du péage, de donner aux salariés de nouvelles garanties et d’améliorer les conditions de travail. Précision : à ce jour, rien n’est décidé, ni engagé, il y a juste des réflexions sur le sujet.


    Plusieurs organisations syndicales font remarquer l’écart qui existe entre le discours tenu en réunion et ce qui se passe sur le  terrain. En effet, un appel d’offre est déjà lancé pour effectuer les sanitaires le dimanche alors que l’information n’a pas été encore faite au comité d’entreprise. C’est toujours le même problème de méthode : à quoi ça sert de venir autour de la table ?


    Le Directeur des Ressources Humaines répond que c’est le DG qui donne le tempo et que tout le reste n’est que littérature, voire de la bouillie pour les chats. La Direction n’est pas capable de faire taire les rumeurs. Mais, ce qui l’engage ce sont les discussions qui ont lieu en négociations. A ce sujet, le document de travail présenté le 6 novembre et susceptible d’évolution au gré de la négociation a été remis aux OS. Autre point, la Direction avait proposé, sans succès, des groupes de travail. Elle y a aujourd’hui renoncé. Il n’y aura donc que des réunions plénières.


    Les thèmes de la négociation seront organisés autour de quatre séries de travaux :


         1-    Organisation nouvelle des centres péages et ses conséquences en termes de contrat de travail et de mobilité.


         2-    Reconnaissance des métiers et leur rénovation (le métier de receveur chef va subir un toilettage assez profond en termes de responsabilités ; celui d’assistant technique va aussi être amené à évoluer ; le métier de téléexploitant va être créé ; ainsi qu’un celui d’agent commercial et administratif).


         3-    Conditions de travail : l’objectif d’automatisation induit par construction une modification de l’organisation du travail pour les 2X8 et les 3X8, des postes 3X8 vont même être créés (téléexploitant) ce qui assure de nouvelles garanties pour les salariés.


         4-    Politique de reclassement, de reconversion de mobilité : il s’agit d’un volet important de la négociation où seront traités nombre de problèmes.


    Nous avons donc du pain sur la planche.


    La Direction transmet aux OS un document sur la répartition du personnel péage par centre.


    Le Directeur d’Exploitation présente la nouvelle organisation des centres de péage.


    Les 8 CP actuels seront regroupés en 5 CP dont 4 divisé en deux secteurs :


    CP du Nord Isère :
         Secteur 1 : CP1 actuel
         Secteur 2 : de Villefontaine à La Tour du Pin (+ le futur ¼ d’échangeur La Tour du Pin Est)


    CP Bas Dauphiné :
         Secteur 1 : de Chatuzange à Vinay
         Secteur 2 : de Voreppe à Rives


    CP des trois Vallées :
         Secteur 1 : de Sainte Hélène à Montmélian
         Secteur 2 : du Crozet à Pontcharra


    CP Chambéry :
         Secteur 1 : de Chambéry aux Abrets
         Secteur 2 : Chignin


    CP des trois lacs :
         De Aix-Sud à Cruseilles


    Cette nouvelle configuration entraîne une réorganisation des centres péages qui sera composée à terme de la manière suivante :


    Au niveau de l’encadrement : un chef de centre péage ; un adjoint chef de centre péage cadre ; un assistant technique par secteur ; une secrétaire/assistante de gestion ; des receveurs chefs. [soit : trois secrétaires en moins par rapport à la configuration actuelle ; trois adjoints au chef de centre]


    Au niveau des employés : agents commerciaux administratifs ; péagers (affectés aux secteurs mais avec dispositif de valorisation de la mobilité inter secteurs sur un même centre).


    Une articulation des métiers est mise en place : Le RC est assisté par un assistant à la téléexploitation et un RIVA. [Question : au niveau de l’organisation où se situent l’assistant téléexploitation et le RIVA ? Entre l’encadrement et les employés ?]


    NB : s’il y a une apparentée entre l’agent commercial administratif et l’agent commercial de Bron, la création de l’un ne signifie pas la disparition des postes à Bron.


    Le DRH apporte des précisions :


    Sur la notion de contrat de travail : secteur ou pas, la Direction souhaite que les salariés continuent de dépendre d’un centre péage, ce qui veut dire un avenant au contrat de travail puisque les centres péages seront élargis.


    La mobilité d’un salarié d’un secteur à l’autre, qui consiste à des déplacements ponctuels relevant d’un tour de service, sera faible. Les salariés concernés se verraient proposer des mesures.


    Le temps de déplacement est pris dans le temps de travail [c’est-à-dire ? Un poste de huit heures se décompose en une heure de trajet et sept de cabine ?], il n’y aura pas de coût supplémentaire pour les péagers.


    La gestion des tours fixes et des TPA se fait par rapport à un secteur. Mais les déplacements ponctuels concerneront l’ensemble des péagers (il ne s’agira pas de volontariat).


    Note au passage : pas de mutation forcée mais un redécoupage des CP qui entraîne de la mobilité…


    Le DEX précise que nous avons aujourd’hui à lister les cas de déplacements exceptionnels, que toutes les situations doivent être inventoriées.


    SUD souligne que pour parler des situations exceptionnelles, il faut partir d’un cadre habituel et demande quelle sera l’organisation type. Le DRH reconnaît que SUD a raison.


    En attendant un cadre précis, les remarques se font dans le vide :


    Si on aboutit à un accord, la Direction estime qu’il n’y aura pas de refus potentiel à l’avenant du contrat de travail : les salariés ne pourront pas refuser, la Direction sera capable de faire signer.


    La Direction affirme qu’il n’y a pas de menace sur l’emploi dans le cadre de cet accord, qu’il n’y aura pas de transformation de postes à tour fixe en TPA, qu’il n’y a pas volonté d’augmenter une catégorie par rapport à une autre. Les TPA restent prioritaires sur les intérimaires. Un nouveau type de contrat (vendredi – samedi – dimanche) serait mis en place pour gérer les pointes de trafic [sur le modèle de ce qui se pratique sur APRR].


    Face au scepticisme, le DRH affirme que personne n’est menacé et qu’il n’y a donc personne à sauver. On a du mal à se projeter à quatre ou cinq ans, d’autant plus s’il n’y a pas un discours majoritaire allant dans le même sens. La Direction n’est pas capable de gérer tous les canaux et heureusement, nous sommes en démocratie [oui, encore…]. Mais dans le fantasme, chacun a sa part de responsabilité. En effet, pour le DRH, la  crainte de perdre son emploi du fait de l’automatisation relève du fantasme.


    Le DRH propose que les OS communiquent quatre noms à la Direction afin de participer à quatre ateliers ayant pour objet :


         -    L’élaboration du profil d’emploi rénové du RC ;
         -    L’élaboration des contours du poste d’agent commercial administratif ;
         -    La définition du poste d’assistant de téléexploitation ;
         -    La redéfinition du poste d’assistant technique.

    Afin que la commission de travail soit mise en place début janvier, le DRH demande que chaque OS nomme ses représentants avant le 19 décembre.


    Bilan de cette deuxième réunion : foi et flou artistique


    La Direction prêche la bonne parole et assure que nous pouvons avoir confiance : aucun licenciement [uniquement des départs naturels], pas de mutation forcée [mais des centres péages élargis], des garanties nouvelles [lesquelles ?]. Bref, des annonces qui se veulent rassurantes, sans aucun élément tangible à l’appui et un débat qui tourne à vide.


    On nous a montré une photo de pain, sans la recette au dos et nous ne disposons que de la farine sur la planche, le reste des ingrédients est, pour l’heure, toujours dans le placard.

     


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