Mieux vaut être le propriétaire dAREA que son salarié !
Les conclusions du rapport de lexpert comptable de CE ne laissent aucun doute : AREA est une société dautoroute performante qui a engrangé cette année encore un résultat net exceptionnel. Le groupe EIFFAGE peut se frotter les mains et Jean-François Roverato remercier les salariés dAREA : la rentabilité augmente pendant que lemploi diminue. Que demander de plus ? Il faut se lever de bonne heure pour trouver ailleurs un travail aussi efficace !
Évidemment, quand on interroge la Direction sur la répartition des richesses, elle nous ressert le couplet sur lintéressement : AREA appartient à un groupe qui mène une politique dintéressement plutôt quune politique salariale et au vu des sommes distribuées cette années, les salariés nont pas à sen plaindre. Cest oublier que la clé du pouvoir dachat nest pas dans lintéressement mais bien dans une politique des salaires comme a pu le rappeler Bernard Maris dans une de ses chroniques de Charlie Hebdo.
Comment se satisfaire du bénéfice dun soi-disant salaire différé variable quand les pieds de grilles sont rattrapés par le SMIC ? (Et lon ne peut pas soutenir que le SMIC est trop élevé au vu de laugmentation générale des prix.) Cette politique qui consiste à intéresser les salariés au résultat de lentreprise est dangereuse car elle conduit à accepter de travailler plus dans des conditions plus difficiles et par conséquent de vivre moins. On est loin du progrès social !
Ajoutez à cela, la dernière gestion dite à la mode qui consiste à externaliser le travail par le développement de lemploi intérimaire, et vous voilà baignant dans un climat anxiogène, dénié par une Direction qui soutient que tout va bien dans lentreprise.
Si tout va si bien, comment expliquer la mobilisation lors des dernières grèves ? 29 % le 22 mai (plus de 2 salariés sur 5 chez les employés dexécution, péagers + agents routiers) et 10,7 % le 17 juin.
Le dialogue social est un leurre
Vous pourrez le constater en pages intérieures.
Malgré tout, SUD vous souhaite, à toutes et à tous, de passer un très bon été !
Monologue social
Le dialogue social consiste, dans le monde moderne qui est le nôtre, à consulter beaucoup, mais seulement pour la forme. En effet, il y a, en règle générale, très peu découte des arguments contraires à lidéologie dominante.
Vous avez la parole
Mais vous ne serez pas entendus
Le Pimprenelle de lenvironnement en est un exemple flagrant parmi dautres : pipeau et au lit les petits. Laissez les gouvernants gouverner à leur façon.
Au niveau de lentreprise, le principe est le même. Les organisations syndicales sont conviées à des groupes de travail pour un échange de propositions, mais ne seront retenues que celles qui rentrent dans le cadre prévu par la Direction. Les autres passent vite à la trappe sans discussion. Le projet final qui ne diffère de linitial que par lhabillage se transforme pourtant, en un projet établi en association avec les partenaires sociaux !
Ainsi, en est-il du projet de mise en place des patrouilles que SUD dénonce depuis le début.
Entourloupe linguistique
En effet, au nom dune revalorisation de métier, il sagit de bafouer le temps de repos légal et de rogner sur la qualité de vie. Par un abus de langage éhonté, la Direction se permet de dire aux agents routiers pour mieux influencer leur choix, sans doute que le projet quelle est venue leur présenter a été conjointement défini avec les organisations syndicales, ce qui est totalement faux, puisque ces dernières se sont prononcées pour un tour 3X8 avec des embauches.
On peut se poser des questions sur la négociation à suivre
Car à ce niveau, on voit bien que le dialogue social consiste uniquement à suivre la route tracée par la Direction.
A quoi distingue-t-on un péager dAREA dun péager dAPRR ?
Certainement plus à son uniforme
Participation : petit poisson deviendra gros ou pas
SUD sest une nouvelle fois refusé à signer un accord qui implique une répartition à 100 % hiérarchisée et qui impose un placement sans garantie. Malgré le contexte boursier critique que nous connaissons, les autres organisations syndicales ont jugé quun accord sur la participation valait mieux que rien. Et pourtant
Avec un accord, la participation est bloqué 5 ans sur SICAVAS EIFFAGE 2000. On y a gagné lannée dernière la perte de la moitié de la valeur des sommes placées.
Sans accord, la participation est placée sur un compte bloqué 8 ans au taux moyen de rendement des obligations des sociétés privées (qui sélevait à 4,47 % au premier semestre 2007) majoré de 1,33 %, soit un taux de 5,95 % (Source : Huissier.Fiducial.Biz). Effectivement, cela ne représente rien.
On nous répète que lactionnariat salarié fait partie du système EIFFAGE, mais chacun devrait avoir la liberté de décider sil veut participer ou non au jeu de la Bourse.
Après 2010 ?
Lévolution de leffectif au péage est clairement affichée, mais sera effectuée de manière modérée puisquelle doit rester « socialement compatible ». Le discours du Directeur Général ne fait ici que camoufler le flou sur lavenir du personnel toujours en place au péage.
Ou bien la Direction entretient sciemment le doute pour endiguer une réaction des salariés (inquiets, ils courbent léchine ou finissent par quitter lentreprise deux-mêmes), ou bien elle ne maîtrise pas lévolution de lautomatisation et dans les deux cas, cest inquiétant.
Pour lheure, pour faire comme ailleurs, lentreprise teste un TIS voie rapide sans arrêt
Demain, quel péage ?
Une négociation sur laprès accord 51 devrait débuter à lautomne. Est-il possible despérer que ce soit loccasion dune réflexion autour dune véritable politique de reconversion du personnel péage (dans lentreprise ou ailleurs) ?
La baisse de leffectif péage ne doit pas être synonyme dune diminution de lemploi !
Ce pourrait être fait, si lentreprise sen donne les moyens. En effet, plus dautomates cest plus de personnel à la maintenance, et moins de personnel au péage, cest plus de personnel anti-fraude (sans parler de la télé exploitation, ni du service commercial).
Nous vous tiendrons au courant de la tournure de la négociation, mais sachez déjà que SUD, fidèle à ses convictions, naccompagnera jamais un projet purement comptable et dénoncera toujours la baisse de lemploi.
Cest lété ! Avec ou sans blé, prenez le temps de respirer !
Vous navez pas de budget pour vos vacances ?Quimporte. Redécouvrez les joies du vélo et de la randonnée pédestre. En plus, cest bon pour la santé !
Vous vous lamentez dêtre TPA ? Rendez-vous compte de votre privilège : avec moins de 35 heures hebdomadaires, il ny a plus que vous qui bénéficiiez du progrès social que représente la baisse du temps de travail !
Votre pouvoir dachat est en berne ?En dernier recours, mariez-vous ou divorcez. Vous pourrez débloquer votre participation (bien sûr, dans ce cas, vous êtes sûrs dune seule chose : dy gagner moins quhier).
Vous êtes stressés au boulot ?Contactez vos représentants SUD, une équipe solidaire à votre écoute :
Yvanne TROUILLET (CP2) DS et RS CE
trouillet.yvanne@wanadoo.fr 06 73 25 75 91
Daniel BOGOSAVLIJEVICH (CP2-05) DS 06 37 17 75 99
Frédéric DUMOUCHEL (CP1) RS CHSCT 06 60 97 07 22
Philippe MASSENOT (CP3) élu CE 06 11 66 49 85
Bruno LAVERNE (CE4) élu CE 06 68 44 05 94
Gilles GOMEZ (CE6) élu DP, délégué CHSCT 06 17 82 40 45
Marc ROY (CE2) élu DP 06 87 91 11 88
Lavenir vous angoisse, mais vous voulez prendre votre destin en main ?Choisissez le syndicat qui uvre pour vous et avec vous : prenez votre carte à SUD ! On ne vous promettra pas une prise en charge de mutuelle, mais au moins une part de gâteau (1998-2008 : SUD AREA va fêter à la rentrée ses dix ans dexistence).