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            A T T A C  -  I S E R E

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     Ensemble, agissons

    * Contre les franchises médicales
    * Pour une meilleure prévention des risques sanitaires
    * Pour une véritable politique d'éducation à la santé
    * Pour l'accès aux soins pour tous
    * Pour la refonte du financement de la Sécurité sociale assis sur l' ensemble des richesses créées
    * Pour le plein emploi et l'augmentation des salaires

                   RASSEMBLEMENT 
           Samedi  29  septembre 2007

                           14h30

               Rue félix Poulat  Grenoble
    A l'appel des organisations iséroises  ATTAC 38, CGT, FSU, LCR, Les Verts, PCF, PS, SUD-PTT, UFAL, UNEF


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      Liste Information ATTAC Isère - attac38@attac.org
      Une question technique ? web.attac38@attac.org

    IMPORTANT ! Adhérents internautes diffusez SVP ces infos auprès
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    La Coordination Iséroise de Résistance aux OGM est l’héritière des différents comités de soutien aux faucheurs d’OGM* en Isère : Les 10 de Valence en appel en janvier 2003, les 3 de Saint-Georges en 2005.
    Les deux procès en appel ayant été conclus à notre satisfaction, les comités de soutien devenaient sans objet. Néanmoins, la menace des cultures d’OGM restant plus que jamais présente, et les dernières informations sur l’Isère rhodanienne nous donnent raison, il nous a paru utile :
    - de maintenir la vigilance vis à vis de cette menace ;
    - de passer du mode "Soutien" (défensif) au mode "Résistance", plus offensif, afin de faire respecter le rejet des OGM par une écrasante majorité de citoyens.
    L’adhésion est ouverte aux organisations, associations et membres individuels (10 Euros pour une adhésion individuelle)

    Une AG est programmée :
    Le mardi 2 octobre 2007 à 20 h
    A la salle de la Communauté de communes de la Côte St André
    1, Bd de Lattre de Tassigny (bât. A côté des impôts, entrée par l’arrière)

    Prochains rdv :
    22 septembre : journée de réflexion sur les projets 2008-2009 de Rés'ogm, la Tour du Pin
    15 et 16 octobre : conférence d'André Pochon en soirée, le 15 à St Ismier (lycée horticole 1 che Charvinière 38330 Saint Ismier) le 16 à la Côte St André (lycée agricole 57 av Charles de Gaulle 38260 La Côte Saint André)

    CIRO
    Coordination Iséroise de Résistance aux OGM (en plein champ)
    C/0 Confédération paysanne de l’Isère
    MIN – 117 rue des alliés – 38100 Grenoble
    Tél. : 04 76 09 26 05
    Mel : cp38@wanadoo.fr

    * OGM : organisme génétiquement modifié



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  • Bonjour,

    Un très bon article paru dans le journal Le Monde du 22 juillet 2007 "le suicide est l'aboutissement d'un processus de  délitement du tissu social", pas très réjouissant dans cette période estivale et de vacances mais cet article est criant de vérité (à lire absolument...absolument.).

     Bonne journée

    JP Campanato


    Christophe Dejours, psychiatre et titulaire de la chaire de psychanalyse santé-travail au CNAM (Conservatoire national des arts et métiers)

    "Le suicide est l'aboutissement d'un processus de délitement du tissu social"

    LE MONDE | 21.07.07 | 12h35  •  Mis à jour le 23.07.07 | 16h30

    Depuis quelques mois, on parle de plus en plus de cas de suicide au travail. Y a-t-il une accélération du phénomène ?

    Autrefois, les suicides au travail étaient rarissimes. Le phénomène correspondait à des situations très précises, comme lors de l'exode rural, qui s'est accompagné d'une crise effroyable dans le monde agricole. Mais, depuis une dizaine d'années, les troubles musculo-squelettiques, le nombre de pathologies liées à la surcharge au travail, ce qu'on appelle aussi les karoshis ("mort par surtravail" en japonais) se multiplient à un rythme inquiétant.

    Comment expliquer ce phénomène ?

    Il faut en chercher l'origine dans la division du travail poussée à l'extrême. Celle-ci est avant tout au service d'une méthode de gouvernement au sein des entreprises, qui estime que plus on a de pouvoir disciplinaire, de maîtrise des gens, plus on gagne en termes d'efficacité et de réactivité. Or, la meilleure façon de dominer, c'est de diviser les gens. Mais depuis la crise du taylorisme, les salariés se sont organisés, ils ont créé de la solidarité au travers de mutuelles, de syndicats, obtenu le droit de grève, des protections, toutes sortes de choses qui enquiquinent les entreprises, d'où la volonté de casser ces protections.

    C'est ce qui explique la tendance à l'individualisation des postes de travail et d'évaluation permanente des performances ?

    Tout a commencé dans les activités de services à la fin des années 1980. L'informatisation a été un moyen sans lequel on n'aurait jamais pu déployer le système d'organisation dont Taylor avait rêvé. Dès lors, le poste de travail permet d'enregistrer, voire d'espionner, tout ce qu'on fait et tout ce qu'on ne fait pas. C'est ce qui a permis de systématiser l'individualisation des performances, dont on constate aujourd'hui les effets. Les solidarités, les liens, les protections ont commencé à sauter.

    A partir de là, quel mécanisme se met en place pour aboutir à la souffrance au travail, qui peut se traduire, dans sa phase ultime, en suicide ?

    Le suicide est l'aboutissement d'un processus de délitement du tissu social qui structure le monde du travail. Une organisation du travail ne peut pas être réductible à une division et à une répartition des tâches, froides et rationnelles, évaluables à tout instant. Dans le réel, les choses ne fonctionnent jamais comme on l'avait prévu. Elle doit reposer également sur le "vivre ensemble". Lorsqu'on se parle, qu'on s'écoute, qu'on se justifie autour d'un café, c'est là qu'on dit des choses qu'on n'évoque jamais dans un cadre plus institutionnel : on critique la hiérarchie, on parle de ce qui ne marche pas, de ce qui fait difficulté et de ce qui irrite, bref on fait remonter le réel, qui est souvent décalé par rapport à la façon dont le management voudrait que ça marche.

    C'est dans ces lieux de convivialité, informels, que se transmettent beaucoup de ces éléments qui permettent de renouveler les accords normatifs, constitutifs des règles de travail et de la coopération dans l'entreprise. Activité obligatoire et convivialité marchent de pair. C'est très important, parce que c'est dans ces moments que se construit le plaisir de s'accomplir, de se retrouver sur des enjeux communs, bref de vivre. C'est un processus extrêmement pacificateur des relations dans l'entreprise.

    Sauf que cela devient rare...

    Gérer les rapports humains par la violence, les crocs-en-jambe, les humiliations, les calomnies est ce qu'il y a de plus facile. C'est banal. Le fait que les êtres humains peuvent aller au pire est une pente naturelle. Que quelqu'un souffre dans son travail n'est ni nouveau ni exceptionnel. Mais avant, la communauté de travail offrait des contreparties aux conditions de travail difficiles, aux injustices, aux harcèlements, à travers des systèmes de solidarité assez forts, qui permettaient de tenir le coup. On ne laissait pas l'autre s'enfoncer. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, souvent, le lien social a été liquidé, on ne peut plus compter sur les autres, parce que la communauté est divisée et désorganisée.



    Le système des évaluations individuelles entretient-il cette dégradation de l'organisation du travail ?

    Les systèmes d'évaluation cassent le collectif. Les gens n'ont plus les moyens et les conditions psychologiques pour délibérer, faire remonter les problèmes, participer à l'activité obligatoire, parce qu'il faut à tout prix atteindre des objectifs. Travailler sous cet angle, c'est échouer. En fait, dans le meilleur des cas, les évaluations ne mesurent que le résultat du travail, elles ne reposent que sur ce qui est visible, quantifiable et objectivable. Or le travail n'est pas ce qu'on croit. Il ne se limite pas au temps qu'on passe dans l'entreprise. Entre le travail et le résultat de mon travail, il n'y a pas de commune mesure. Où s'arrête votre travail ? Au bout des 8 heures quotidiennes ? Mais quand vous n'en dormez plus, quand vous en rêvez, ça en fait partie ? On voit bien que lorsqu'on dit qu'on a produit tant de pièces ou tant de kilowattheures, on n'a pas réellement mesuré le travail. Prenons l'exemple du fonctionnement d'une ANPE. Admettons que l'évaluation dépende du nombre d'entretiens effectués dans une journée. Si vous avez en face de vous quelqu'un de peu qualifié, qui a du mal à s'exprimer, le traitement va prendre plus de temps que pour quelqu'un qui a un profil mieux adapté au marché du travail. Or dans un système d'évaluation, la tentation sera grande pour que les plus anciens, ou les plus malins, ou les plus forts préemptent les dossiers les plus faciles et laissent aux plus jeunes ou aux plus faibles les cas les plus délicats. C'est injuste, parce que ce n'est pas forcément celui qui a travaillé le plus qui va être le mieux évalué.

    Ce peut être parfois aussi le meilleur qui recueille une bonne évaluation ?

    Cela peut arriver, mais avoir de meilleurs résultats constitue l'un des critères de l'excellence, mais pas le seul, car le travail n'est pas mesurable, n'est pas quantifiable. Ce sont avant tout les pairs qui peuvent se rendre compte que vous respectez les règles de l'art. Dans le système actuel, on met tout le monde en concurrence, avec des critères qui peuvent conduire à des injustices, voire à de la déloyauté, pour parvenir à ses fins. C'est tout cela qui concourt au délitement auquel on assiste.

    Mais, pourtant, les entreprises ne sont-elles pas de plus en plus rentables ?

    Il s'agit de performances en termes de profit, mais pas en termes d'amélioration de la qualité du travail. Prenons le tropisme de la qualité totale, qui actuellement se répand de toutes parts. C'est un système redoutable et pervers, car la qualité totale n'existe pas. Si on la décrète, on pousse les gens à frauder et à tricher. Comme il s'agit d'un idéal inatteignable, on est tenté de tordre la réalité. On compense par de la communication, on multiplie les bilans d'activité flatteurs, on truande. Du patron au salarié, chacun à son niveau participe au trucage. Dans ce système, il peut y avoir dégradation de la qualité du travail alors qu'on dégage des bénéfices. Quand on fait le bilan, cela donne des Eron, des Vivendi, des WorldCom, des AZF... Enron est un cas très intéressant, car ce n'est pas l'affaire d'un délinquant, c'est l'affaire de toutes les petites tricheries causées par une certaine organisation du travail, de la qualité totale érigée en principe intangible, qui pousse les gens à mentir et à ne pas faire les retours sur les décalages qu'il peut y avoir avec la réalité.

    La remise en cause du système des évaluations, du management par le stress, est-elle compatible avec la compétition mondiale ? Certains parlent de guerre économique...

    Il n'y a pas de guerre économique. Dans nos pays, de l'argent, on n'en a jamais eu autant que maintenant. La France n'a jamais été aussi riche. Ce n'est pas le manque de moyens qui nous empêche de faire des efforts et des progrès dans l'organisation du travail. Ce qui manque, c'est une volonté politique, capable de remettre à plat des processus qui sont en train de créer une casse sociale sérieuse. Les suicides en entreprise, de plus en plus nombreux, sont un signal d'alarme inquiétant sur la pérennité du système.

    Quelles sont les solutions ?

    La clé ne peut pas venir d'en haut, car tout le monde est sous pression, et, dans ce phénomène de cascade, il n'est pas facile de calmer le stress. L'une des voies consiste à s'appuyer sur la capacité des gens à reprendre la parole pour améliorer le "vivre ensemble". Savoir se dire ce qui rend la vie impossible, faire remonter les suggestions, avoir la volonté de se poser pour réfléchir, dialoguer avec l'autre. Le plus difficile pour l'encadrement, c'est d'écouter, et ensuite de le traduire en termes de management.

    Croyez-vous que nous serons capables de le mettre en oeuvre ?

    Nous souffrons beaucoup du court-termisme des dirigeants. Economistes et politiques exaltent le système qui consiste à ramasser le maximum d'argent dans un minimum de temps. Or ces bénéfices sont de plus en plus déconnectés du travail. Le "vivre ensemble" n'est pas rentable immédiatement, mais il est fondamental pour la pérennité du système. En tout état de cause, on ne laisse pas des gens mourir à cause du travail. On ne peut pas accepter qu'au nom de l'efficacité économique on casse notre société en mettant les gens sur le bord de la route. Cette violence générée par une mauvaise organisation du travail, c'est la société qui doit ensuite l'assumer en termes de dégâts sociaux et financiers. On ne peut pas constamment pomper le capital humain et l'intelligence collective sans se préoccuper des conséquences. Parce qu'au bout d'un moment, il n'y aura plus rien à pomper, nous aurons une société invivable, et le système économique ne fonctionnera plus. On a peut-être déjà atteint ces limites.

    Propos recueillis par Stéphane Lauer



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  • Pour la première fois un reportage de Là-bas devient un film !

    CHOMSKY ET COMPAGNIE…

    Un reportage de Daniel Mermet et Giv Anquetil

    Filmé par Olivier AZAM


    En mai 2007, la série d’entretiens avec Noam Chomsky a été un succès pour Là-bas si j’y suis. De Paris à Boston de Montréal à Toronto, Olivier AZAM a filmé ce reportage. À l’heure où impuissance et résignation l’emportent, le travail de Chomsky est un antidote radical. « Le pouvoir ne souhaite pas que les gens comprennent qu’ils peuvent provoquer des changements » dit Noam Chomsky.

    Avec des dizaines de livres, des milliers d’articles et de conférences, à bientôt 80 ans « l’auteur le plus cité au monde » poursuit la mise à nu des mécanismes de domination. Un intellectuel, c’est quelqu’un qui veut que nous pensions comme lui. Chomsky veut que nous pensions par nous-même. Il ne veut pas nous amener à le croire, il veut nous amener à nous emparer par nous mêmes des connaissances et des informations qui nous permettent d’agir pour que cesse la domination de quelques-uns qui monopolisent le pouvoir de décision sur l’immense masse des autres.

    Longtemps occultées en France par une série de penseurs médiatiques, les idées de Chomsky intéressent aujourd’hui tout un nouveau public. 

    Dans cette mouvance, au cours du voyage nous rencontrons des historiens, des journalistes, des chercheurs dont Max Wallace, Michael Albert, Andrew Bacevitch, Jean Bricmont ou encore Normand Baillargeon auteur du « Petit traité d’autodéfense intellectuel » ce qui pourrait être le sous-titre de ce film en cours de montage. 

    Pour celles et ceux qui refusent de baisser les bras, Chomsky est une ressource fondamentale.

    Ce film est produit et distribué par une association coopérative, Les Mutins de Pangée qui lance une souscription afin de permettre en toute indépendance l’édition de ce document exceptionnel.

    En commandant les DVD dés maintenant vous soutenez l’entreprise et vous bénéficiez d’un tarif privilégié 14 Euros (Plus frais de port) et d’une livraison en Octobre 2007, bien avant sa sortie officielle. 

    Oui, gagner de l’argent et avancer la pendule de l’histoire, c’est possible !

     


    CHOMSKY, UNE RESSOURCE FONDAMENTALE 

    Théoricien du langage, né à Philadelphie en 1928, Noam Chomsky a révolutionné la linguistique avec la « grammaire générative ». Il est aussi un analyste politique engagé dans toutes les luttes politiques depuis des décennies. Ses analyses claires et rationnelles des mécanismes idéologiques de nos sociétés constituent une ressource fondamentale pour la pensée critique actuelle.

     Auteur de dizaine de livres, de milliers d’interventions et d’ articles, qui font de lui l’auteur le plus cité dans le monde, « l’intellectuel planétaire le plus populaire » comme l’affirme Alain Finkielkraut, est beaucoup moins connu en France. En consultant par exemple les archives de Radio France depuis 40 ans, le nom de Chomsky n’apparaît que cinq fois pour de brèves interventions sur France Culture dans les années 70. Jamais il n’a été entendu sur France Inter.

    A quoi tient ce passage sous silence ?

    Même si depuis quelques années ses ouvrages sont passionnément suivis par un nouveau public en France, une série de penseurs médiatiques s’acharne à entretenir le soupçon. Chomsky aurait eu des complaisances avec l’historien négationniste Robert Faurisson, tout comme envers Pol Pot et les génocidaires cambodgiens. Dans ses analyses des structures de l’information comme de la politique étrangère américaine, Chomsky ne serait qu’un paranoïaque archaïque inventant une fantasmatique « théorie du complot ».

     Malgré les inlassables réponses de Chomsky à ses « détracteurs parisiens » depuis presque trente ans, rien n’y fait. La toute récente publication d’une étude très complète sur Chomsky par les cahiers de l’Herne(*), avec des documents complets et précis qui démontent toutes les accusations, n’a eu aucun écho dans les médias français.

    Mais si nos penseurs se contentent de le disqualifier et de l’occulter sans argumenter, après tout rien d’étonnant. C’est précisément les mécanismes idéologiques qui structurent l’ordre du monde présent que Noam Chomsky ne cesse de mettre à nu en décryptant les non-dits et les manipulations du discours ambiant. Car c’est le contrôle de la pensée dans les sociétés démocratiques, qu’il s’attache à dévoiler. Ainsi à l’issue d’une conférence une étudiante interpelle Chomsky :

    « J’aimerai savoir comment l’élite contrôle les médias ? 

    - Comment contrôle-t-elle General Motors ? L’élite n’a pas à contrôler Général Motors. Ça lui appartient »

    « Par le pouvoir, l’étendue, l’originalité et l’influence de sa pensée, Noam Chomsky est peut-être l’intellectuel vivant le plus important » Cette phrase extraite d’un article du New York Times, figurait sur la couverture d’un de ses livres. « Mais attention dit Chomsky, dans le texte original elle est suivi de ceci : « Si tel est le cas, comment peut-il écrire des choses aussi terribles sur la politique étrangère américaine ». On ne cite jamais cette partie. Alors qu’en fait, s’il n’y avait pas cette deuxième phrase, je commencerai à penser sérieusement que je fais fausse route. »

    Voilà bien longtemps que la petite équipe de Là-bas espérait rencontrer Noam Chomsky. A presque 80 ans, il travaille une centaine d’heures par semaine, entre livres, articles, interventions publiques et échanges avec des centaines de correspondants à travers le monde. S’il répond à toutes les sollicitations son emploi du temps est minuté plusieurs mois à l’avance. Il accueille les visiteurs dans son bureau du MIT. Au mur un grand portait de Bertrand Russel et une poupée de chiffon du Chiapas figurant le Sous-Commandant Marcos. 

     « Je n’essaie pas de convaincre mais d’informer. Je ne veux pas amener les gens à me croire, pas plus que je ne voudrais qu’ils suivent la ligne du parti, ce que je dénonce – autorités universitaires, médias, propagandistes avoués de l’Etat, ou autres. Par la parole comme par l’écrit, j’essaie de montrer ce que je crois être vrai, que si l’on veut y mettre un peu du sien et se servir de son intelligence, l’on peut en apprendre beaucoup sur ce que nous cache le monde politique et social. J’ai le sentiment d’avoir accompli quelque chose si les gens ont envie de relever ce défi et d’apprendre par eux-mêmes »

    On s’en doute Chomsky n’est pas seul. Tout un monde d’activistes, de chercheurs, de journalistes, ou de citoyens engagés se retrouvent dans sa manière de poser les problèmes sociopolitiques. Ainsi à Montréal nous rencontrons Normand Baillargeon, professeur en sciences de l’éducation et auteur d’un « Petit cours d’autodéfense intellectuelle » avec des dessins de Charb. A Bruxelles, Jean Bricmont, professeur de physique théorique à l’Université catholique de Louvain auteur de « A l’ombre des Lumières », avec Regis Debray (Odile Jacob, 2003) et « Impérialisme Humanitaire » (Aden, 2005). A Cap Cod, Michael Albert, rescapé de l’immense bouillonnement des années 60, animateur du réseau Z Net (**) et concepteur du « participalisme », une de ces vastes utopies comme on ose plus (ou pas encore) en concevoir.

    « Le pouvoir nous veut triste », disait Gilles Deleuze. La dernière question porte sur le progrès et ce que nous pouvons espérer changer. « Le progrès dans les affaires humaines est un peu comme l’alpinisme, répond Noam Chomsky, vous voyez un sommet, vous peinez à y monter et soudain vous découvrez que plus loin se trouvent d’autres pics que vous n’aviez peut-être pas imaginés »



    Daniel Mermet, mai 2007


    (*) « Chomsky », Les Cahiers de l’Herne, dirigé par Jean Bricmont et Julie Franck, Editions de l’Herne, 2007. € 39

    (**) Le site de Z Net (en anglais): http://mailing.la-bas.org/redirect.php4?id=8569&t=1>  

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    A T T A C  -  I S E R E

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    Ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale
    = Ministère de l'Indignité nationale
     = 125 000 contrôles (au faciès)
      = 25 000 expulsions (en 2007)
       = traque policière généralisée
        = droit d'asile bafoué

    En solidarité avec les demandeurs d'asile et les sans-papiers (enfants, familles, isolés) victimes d'une politique inhumaine basée sur le soupçon systématique, le mépris, les contrôles incessants, la menace permanente d'une OQTF (Obligation de quitter le territoire français)...

    Nous vous invitons à venir massivement au grand pique-nique solidaire

      mercredi 4 juillet 2007
         à partir de 18h30 (jusqu'à 22h)
            place de Verdun à Grenoble

    Animation musicale, chorale, jeux, prises de parole, stands d'information, buffet (apportez quiches, pizzas, tartes, fruits, boissons : on partagera !)

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