• Malgré le rejet de plus en plus important d’une majorité de la population, le Président de la République et le gouvernement poursuivent implacablement leur projet de démantèlement des protections sociales héritées des combats du passé pour imposer au forceps leur modèle « social » au service des plus riches. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

           Ce modèle n’est pas le nôtre. C’est pourquoi le syndicat SUD AREA soutient la mobilisation pour le 17 juin et appelle les salariés à se joindre aux manifestations.


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  • Et c’est parti pour la tournée des centres !<o:p></o:p>

    Vous êtes moyennement satisfaits de votre métier d’agents routiers ? Devenez agents routiers de surveillance ! Fiez-vous à mon beau tableau haut en couleurs ! En devenant ARS, vous y gagnerez en salaire… <o:p></o:p>

    Mais surtout aussi en travail et en désorganisation du rythme de vie et le grand vainqueur sera l’entreprise qui gagnera encore des points de productivité.<o:p></o:p>

    Eh oui ! Car le projet ARS consiste à transformer l’instauration d’un nouveau métier de sécurité (patrouilleur) en un ajout de mission (de surveillance) à des agents routiers volontaires. Vous avez été une majorité à signer la pétition initiée par SUD contre ce projet. Allez-vous l’accepter maintenant, alors qu’en trois ou quatre commissions de travail il n’a changé que d’habillage ?<o:p></o:p>

    Qui a le plus à y gagner ? Qui a le plus à y perdre ?<o:p></o:p>

    Bien sûr on vous parle de revalorisation de votre métier. En quoi consiste-t-elle ? En un cycle de travail qui ne respecte pas le temps de repos légal entre deux postes sous prétexte qu’il s’agit de vacation de sécurité.<o:p></o:p>

    Un enchaînement P1 P3 n’est pas admissible !<o:p></o:p>

    Bien sûr on vous fait miroiter une augmentation de salaire : compte tenu de la polyvalence accrue demandée au personnel, c’est bien le minimum… Est-ce pour autant suffisant ?<o:p></o:p>

    Au nom de la revalorisation d’un métier, on rogne sur la qualité de vie.<o:p></o:p>

    Travailler plus pour vivre moins, cela en vaut-il la peine ?<o:p></o:p>

    Réfléchissez à deux fois avant de vous engager.

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  • Le projet a été envoyé aux organisations syndicales, mais demeure négociable. Le Directeur des Ressources Humaines fait état des éléments importants pour la Direction.

    Rappel de ce qui s’est passé depuis 2005 : le montant de la réserve spéciale est passé de 3,7 millions en 2005, à 4,2 millions en 2006 et à 4,6 millions en 2007, soit une augmentation de 24,3 %.

    Le montant moyen par salarié est évalué à : 2492 € pour 2005 ; 3015 € pour 2006 ; 3584 € pour 2007. [Rappel : avec la hiérarchisation, l’écart se creuse entre les différentes catégories de personnel et « plus tu gagnes plus tu touches »]

    D’après le DRH, il n’y a pas de raison objective pour que la participation ne suive pas une nouvelle évolution positive en 2008. On peut imaginer que dans trois ans la participation d’APRR rejoigne celle d’AREA. Pour l’heure , le projet d’accord est distinct pour les deux entreprises.

    Un autre élément à prendre en considération est le fait que le groupe EIFFAGE considère l’épargne salariale comme quelque chose d’important.

    Par ailleurs, il est vraisemblable, bien que non avéré, que le gouvernement fasse évoluer le dispositif de <st1:PersonName productid="la participation. La CFDT" w:st="on">la participation. La CFDT</st1:PersonName> fait remarquer, à l’inverse, la démarche avancée par la SICAVAS (entité qui ne rend de comptes à personne) qui oblige à placer sur son dispositif et s’oppose au déblocage anticipé.

    Note au passage d’un discours d’expert : « la TAT joue sur le VA ». Traduction : la taxe sur l’aménagement du territoire joue sur la valeur ajoutée [est-ce vraiment plus clair pour qui ne s’intéresse pas au mode de calcul de la réserve spéciale ?]

    La CFDT demande la mise en place d’une compensation pour l’exercice négatif précédent soit sous la forme d’allocation d’actions gratuites, soit sous la forme d’une prime spéciale. En outre, l’OS demande la mise en place d’un livret d’épargne salariale comme le préconise la loi (loi Fabius). L’adjointe au DRH souligne la difficulté d’application de cette loi.

    La FAT se prononce pour une meilleure surveillance et un changement de l’article IV (versement de la participation). Le DRH rappelle que sans signature (ça peut arriver, ce n’est pas un soucis, mais…) la participation sera versée sur un fonds monétaire de l’entreprise et bloquée huit ans. Il souligne que ce sont les salariés qui vont apprécier…

    Pour la CFTC, l’article IV est bloquant : c’est une demande des salariés d’avoir le choix de placement.

    Le DRH répète la leçon : s’agissant de l’article IV, il ne peut malheureusement pas nous laisser le moindre espoir. C’est la politique d’épargne salariale d’EIFFAGE. Il rappelle, concernant l’intéressement, qu’il y a 40 % de souscripteurs chez AREA et 40 % de sommes placées (c’est mois que dans d’autres entreprises du groupe, mais c’est déjà ça).

    SUD fait remarquer que si le gouvernement fait évoluer le dispositif participation, le blocage sur huit ans a des chances d’évoluer aussi. Pour le DRH, ce n’est pas un bon calcul.

    SUD insiste sur le manque de pouvoir d’achat.

    Le DRH souligne qu’il voit des salariés sur l’ensemble de l’entreprise qui sont contents de <st1:PersonName productid="la politique P" w:st="on">la politique P</st1:PersonName>+I (participation et intéressement).

    FO souligne que par rapport à l’ensemble des sociétés du groupe EIFFAGE, AREA est celle qui touche le plus au niveau de la participation (rapport de 1 à 4). L’OS remet en cause la politique qui ne tient pas compte des chiffres.

    La CGC se prononce pour une signature. L’OS réédite sa demande d’actions gratuites et rejoint la CFDT sur le supplément de réserve permis par la loi.

    La CGT demande une clarification sur les fonds et estime l’article IV bloquant.

    SUD revient sur l’article III pour demander une répartition plus équitable : SUD se prononce en effet contre <st1:PersonName productid="la hiérarchisation. SUD" w:st="on">la hiérarchisation. SUD</st1:PersonName> fait aussi remarquer que pour un salarié amené à débloquer avant terme les sommes placées, la perte est réelle. SUD souligne ensuite la situation de l’économie mondiale : le monde boursier est en train de s’écrouler. Le DRH a un coup de sang, il en jette ses lunettes et rétorque que ce n’est pas l’objet de <st1:PersonName productid="la réunion. SUD" w:st="on">la réunion. SUD</st1:PersonName> insiste : AREA n’est pas en dehors du monde. SUD se prononce contre le paiement différé et finalement contre le projet.

    En synthèse, les choses paraissent simples au DRH, une fois revenu de son énervement envers SUD. Il a écouté l’ensemble des revendications. A titre personnel, il estime que le PERCO est un bon support mais il faut s’assurer de la volonté du groupe pour aller dans ce sens. Il lui est par contre impossible de répondre favorablement à une distribution d’actions gratuites. Reste une possibilité de complément de la réserve spéciale de participation : il apportera rapidement <st1:PersonName productid="la réponse. Il" w:st="on">la réponse. Il</st1:PersonName> n’y aura pas de réécriture de l’article IV. Ce qu’il est possible de faire, c’est de donner la valeur à la date de dépôt. Le DRH va engager une négociation avec la proBTP pour la mise à disposition de bulletins clairs, nets et précis. Il précise que la dépense sera prise en charge par AREA.

    Indépendamment de cela, l’accord 66 sera porté à l’ordre du jour de la prochaine réunion du comité d’entreprise pour avis, dans le but de le mettre à signature rapidement.

    Le DRH rappelle qu’il est attaché à cette entreprise et à ses salariés [Euh… Sauf à ceux qui sont chez SUD, peut-être, non ? ;o))].


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  • Le Directeur des Ressources Humaines (qui a toujours des difficultés à saluer les représentants de SUD) souhaite commencer par le préavis de FO. Ce sera vite traité puisqu’il s’agit d’un préavis national : le DRH n’étant pas au gouvernement, il ne peut y répondre. En effet, sur le nombre d’années de cotisation et leur montant, la Direction d’AREA n’a aucun pouvoir.

    Les cinq organisations syndicales soulignent l’aberration de la démarche gouvernementale dont le seul but est de faire partir les salariés avec une retraite minorée.

    En cours de discussion le DRH précise que l’ASFA n’est pas adhérente au MEDEF.

    Concernant le point sur la pénibilité évoqué par plusieurs OS dans leur courrier, le DRH souligne l’exception positive du secteur autoroutier qui a signé un accord CATS. Aujourd’hui, avec des départs à 57 ans, nous sommes dans une situation plutôt privilégiée. [Pour combien de temps ?] Pour la suite, nous verrons comment la législation évolue [le DRH a foi en la politique gouvernementale…], nous verrons si nous pouvons reconduire un accord au niveau branche en 2012.

    Le DRH, en opposant certaines catégories de salariés, nous tient un discours en total accord idéologique avec la politique gouvernementale, en faveur de « La réforme inéluctable », qui n’est autre qu’une réforme au sens étymologique du terme, c’est-à-dire : « un mouvement de retour à la forme antérieure de quelque chose », puisqu’en matière sociale il s’agit de revenir au bon vieux temps du chacun pour soi (comme le dit si bien Michel Abescat dans Télérama cette semaine — n°3044).

    SUD remarque que la solidarité s’effectue surtout aujourd’hui entre le gouvernement et le MEDEF, et que pour ce qui est des salariés, du privé comme du public, ils n’ont rien, ni les uns, ni les autres.

    FO évoque le cas des secteurs (finance, bourse…) qui échappent aux cotisations.

    La CFDT est attachée à la question de la pénibilité et revendique sur la gestion des fins de carrières.

    Les débats ne sont pas encore clos, quand le DRH permet aux OS non dépositaires d’un prévis (CFTC et CGC) de venir s’installer en vue de la réunion à suivre. [Le DRH avait prévu d’expédier la réunion relative aux préavis de grève, réunie pour la forme, c’était sans compter les revendications des OS].

    SUD appuie la question des salariés ayant une longue carrière évoquée par la CFDT.

    Au sujet de la rémunération, le DRH rappelle que l’accord NAO a été signé il y a deux mois à peine et que sur les quatre premiers mois de l’année, l’augmentation des prix est évaluée à + 1,2 %.

    La FAT rétorque que les salariés n’y arrivent plus, qu’on fait dire ce qu’on veut aux chiffres et remarque amèrement que plus on gagne moins on paye.

    SUD souligne que l’inflation n’a jamais été aussi importante depuis 1992 et rappelle l’augmentation du SMIC en mai.

    La CFDT ajoute que cette augmentation va entraîner un tassement des grilles de salaires AREA, certaines devraient même passer en dessous du SMIC en juillet. On n’est plus dans la règle de l’accord 28.

    SUD réitère sa demande d’augmentation salariale à + 6 %.

    FO demande une augmentation de la prime transport Le DRH répond que cette prime a augmenté de 10 % en deux ans et veut faire croire que si le prix du baril atteint des sommets, le mouvement va bien finir par s’inverser.

    Le DRH imagine que les OS ne vont pas lever leur préavis. Il lève la séance et l’on se retrouve dans cinq minutes pour la négociation au sujet de la participation.


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  • Lorsque, le 18 avril, le groupe espagnol Sacyr Vallehermoso annonce qu'il se retire d'Eiffage après avoir cherché à contrôler le groupe, Jean-François Roverato, le charismatique patron du troisième groupe français de BTP, peut savourer son succès. Pour la troisième fois, il a sauvé "son" entreprise, après lui avoir évité une prise de contrôle par la Générale des eaux, en 1990, et une quasi-faillite, en 1995. Mais, paradoxalement, cette nouvelle bataille menée de main de maître a révélé les limites du système Roverato. Sa succession mal maîtrisée à la tête de l'entreprise provoque en interne des remous débouchant sur une vague de départs.


    M. Roverato avait choisi dès avril 2006 un dauphin, Benoît Heitz, polytechnicien comme lui, mais le tandem fait long feu. En novembre 2007, M. Heitz quitte brusquement l'entreprise et M. Roverato redevient PDG, "transitoirement", promet-il. Il affirme alors rechercher son successeur hors du milieu du BTP, une première dans ces sociétés très consanguines. Mais c'est finalement Jacques Massé, un fidèle parmi les fidèles, présent dans Eiffage depuis 1976, qui devient, le 15 mai, directeur général adjoint.

    Il s'agit du meilleur ami de M. Roverato qui, par ce choix, souligne qu'il est plus présent que jamais, cumulant les postes de PDG et de directeur des concessions. A la question : "Combien de temps avez-vous l'intention de rester ?", il répond très simplement : "Je ne le sais pas moi-même, mais je resterai à deux conditions : que ma santé me le permette et que les administrateurs le veuillent", et détaille : "C'est le choix de la sécurité et de la continuité, car j'ai senti que le personnel avait confiance en moi et ne voulait pas de quelqu'un parachuté de l'extérieur."

    Mais, aussi bien en interne qu'en externe, ses méthodes commencent à lasser. "Jean-François Roverato s'entête et doit comprendre qu'il n'est pas pape, en fonction à vie", explique Jean-Christophe Lefèvre-Moulenc, analyste chez Natixis. "Massé-Roverato, c'est un peu Poutine-Medvedev", ironise un cadre.

    DÉPARTS ET LIMOGEAGES

    Cette succession ratée n'est pas sans conséquences. L'arrivée de M. Heitz a d'abord fait partir quelques collaborateurs plus âgés qui ont pris ombrage de son ascension éclair. C'est le cas de Jean-Jacques Lefevre, patron de la branche construction, ou de Daniel Calineau, directeur d'Appia, filiale routière d'Eiffage. Puis les choix de M. Heitz ont fait tourner les talons à quelques personnalités, comme Fadi Selwan, directeur des concessions. Le concurrent Vinci a d'ailleurs accueilli plusieurs de ces transfuges. Enfin, des cadres ont emboîté le pas de Benoît Heitz lors de sa sortie, comme Michel Azi, directeur de Forclum, la filiale électrique du groupe.

    Plus récemment, Jesus Contreras, directeur adjoint Europe et pour l'Espagne, a été limogé. "J'ai dû corriger des erreurs de personnes ou des promotions un peu trop rapides", admet M. Roverato.

    La tentative de Benoît Heitz de féminiser l'encadrement et de faire appel à des gens de l'extérieur a donc tourné court : Elisabeth Borne, par exemple, venue de la SNCF pour s'occuper des concessions, a elle aussi été priée de partir. Au total, une quinzaine de collaborateurs-clés ont quitté l'entreprise en dix-huit mois.

    Parallèlement, Eiffage accumule les déboires sur quelques chantiers phares. Celui de l'hôpital de Créteil plombe les comptes de Forclum. La ligne à grande vitesse Perpignan-Figueras prend du retard côté espagnol. Eiffage n'en est pas responsable, mais cela risque de peser sur ses recettes d'exploitation à venir. Le chantier de l'autoroute Pau-Langon n'a toujours pas démarré, bloqué par un avis défavorable de la commission nationale pour la protection de la nature, qui veut préserver les visons d'Europe et les écrevisses à pattes blanches.

    La santé d'Eiffage n'est pas compromise, le carnet de commandes contient de beaux contrats, comme le stade de Lille, et la trésorerie est florissante, après la vente d'une partie du viaduc de Millau et de ses 17 % de Cofiroute. Mais, même si Eiffage s'est sortie des griffes de Sacyr, la succession mal maîtrisée de Jean-François Roverato laissera sans doute des traces.

    Isabelle Rey-Lefebvre
    Article paru dans l'édition du 18.05.08


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